la musique adouçit les moeurs

Aujourd’hui,  j’ai pas très envie de faire dans la dentelle…Ma meilleure amie me dit que s’il existait un diplôme, j’aurais un master en diplomatie…

Je ne crois pas que ce genre de diplôme me plaise,

car aujourd’hui,

j’ai envie

de dire merde

à la diplomatie…

(c’est pas beau cette nature de poète ?)

T’as des jours comme ça, qui semblent bien commencer : un bon petit déj’, au chaud, avec les gens que tu aimes, pendant qu’il neige dehors…Des, sourires, des calins (et quelques tentatives de « jettage de jouets » quand maman me gronde), bref, la routine !!!

et puis, tout d’un coup, tout s’emballe : l’incompréhension, la rancoeur, et la vengeance s’invitent soudain à table !!!

C’est clair, t’as envie de taper tout ce qui bouge, mais à défaut, tu te contentera du clavier de ton ordi…ordi que tu as aussi envie de balancer par la fenêtre, après 50 tentatives de connexion à cet excellent site  pour vérifier les suites d’un billet posté par une autre,  et grâce auquel tu te sens assailli d’un horrible doute…

J’aimerais avoir 21 mois et des brouettes pour justifier d’un sourire l’ordi passé par la fenêtre et atterrissant gracieusement dans la neige…Manque de bol, on remplace les mois par des années et des poussières, et me voilà cantonné au rôle de maman propre sur elle qui , au grand jamais, ne se défoulera sur le matériel (comment petit loup me prendra t’il au sérieux après ça ?)

Bref, j’ai cru lire une chose familière, qui me ramène quelques années en arrière et qui fait resurgir intacte toute l’injustice que je ressens et me donne envie de foncer dans le tas…Pas de bol pour moi : je ne maîtrise pas suffisamment bien le site pour envoyer un message bien senti à la dite personne concernée (qui, pour reprendre son expression, « se reconnaîtra »)…

Je sais pas si j’ai un diplôme « ès parano », peut-être que oui…Pourtant, si au début je n’ai pas tiqué, j’ai ensuite  relu 4 fois le mail en constatant qu’il était différent du billet d’origine, comme si on me lançait directement un appel…Damned !! A croire qu’on me coure après, qu’on me recontacte pour mieux me tacler…Surement mon esprit vif et querelleur manque à la populace (oui, c’est peut-être une petite crise mégalomaniaque, mais personne n’est parfait……….encore que , cela se discute !)

Mais les voies de « l’internet » sont impénétrables, et les esprits qui se cachent derrière aussi !  Aussi me voilà dans une situation que je déteste : le fessier entre deux chaises,  ne pas savoir si c’est du lard ou du cochon…

Je tendrais bien le « saucisson de la paix », à partager partout, entre amis, en famille, mais que diable, j’ignore si la guerre est déclarée !

Aussi je lance un appel, l’appel du (attends, je regarde la date) , du 8 février donc…Est-ce de moi dont on parle dans un billet ??? 

A cela je ne doute pas que l’on me réponde que si je me sens visée, c’est peut-être parce que c’est le cas…

Ha mégalomanie quand tu nous tien hein ?! peut-être que je me vois partout ? 

Merci de jouer les docteurs, et de me rassurer sur mon état mental en prenant contact avec moi si, comme moi, vous avez un truc bloqué au fond de la gorge, nécessitant maintes circonvolutions avant de le cracher…

Je n’ai guère de temps à perdre avec des batailles qui n’en sont pas, j’ai d’autres chats (et enfant !!) à fouetter….(humour, bien sur, est-il nécessaire de le préciser ?!)

Espérant que la musique adoucit les moeurs, j’espère que le morceau auquel je pense n’est pas à l’origine d’un conflit déguisé, pour ma part, j’ai jamais su gonfler les ballons de baudruche, et j’ai pour habitude d’être franche !

Ho et je crois qu’il est nécessaire de rapeller qu’en l’absence de certaines personnes, j’ai continué à écrire, n’ayant pas besoin de puiser l’inspiration dans les textes des autres (et si j’étais méchante, je dirais qu’à ce moment là, je les choisirais de bonne qualité !) et que oui, la musique est libre de droit…ha merde, non en fait, mais elle n’appartient qu’à son auteur, et heureusement pour ces pauvres chanteurs/musiciens/compositeurs, plusieurs personnes peuvent aimer la même chanson et l’utiliser dans un texte, et fatalement à peu près à la même période, car une chanson ne reste pas 10 ans sur les ondes………(même si là aussi, c’est discutable lol)

 

Bref, tout ça pour dire que moi, de mon côté, je me réjouis que chacune d’entre nous aie choisi cette chanson, qu’elle nous touche toutes les deux autant, après tant de temps sans se parler…Je me réjouis qu’elle nous inspire des choses très différentes car la musique est vivante, et les paroles faites pour s’adapter au ressenti de chacun..

Bref : envie de me répondre en musique ? n’hésites pas !!! on trouvera bien des accords…………………….

je ne vous quitte pas en chanson, je suis pas encore allez fureter sur les autres blogs pour pomper  / admirer toutes les bonnes idées !

allez, après cette bonne tranche de rigolade pas calorique, je vais de ce pas me défouler les nerfs…mais surement pas en crachant mon venin par blog interposé….Quoi , c’est déjà fait ? ça doit être ça le karma ….

 

à bientôt dans ce monde de brutes…Maman Bisounours qui n’en est plus une !!

Je laisse ton image

Qu’il en aura fallu des signes pour comprendre…

Là où je pensais avoir laissé passer ma chance, pour ne plus jamais, peut-être, la retrouver…

Des années à regretter mon choix, hésitante toujours, incertaine, parfois déçue, parfois convaincue…

Virevoltent les sentiments, rêveurs, passionnés, troublants et troublés…

Une image, un souvenir, adoucit, redessiné, réinventé tant de fois…

Un passé si loin déjà…

Et des images, des nouveaux souvenirs, des sentiments tout neufs, des rêves en commun, une vie partagée…

Après tant de signes, tant de questions, enfin une réponse…

Une vision toute neuve, de ce que j’avais si longtemps refusé…

Je suis chanceuse, vraiment chanceuse…Je croyais que la cadeau que me faisait la vie était arrivé trop tôt, trop jeune, pas assez mure pour voir, réaliser, saisir ma chance au vol…Persuadée d’avoir laissé filer le seul et unique amour parfait, mon âme soeur peut-être…

Un petit signe, anodin, discret, en réponse aux questions tant de fois reformulées…Et comme une révélation…

Toutes ces souffrances, ces maux du coeur, ces blessures de l’âme, pour me faire avancer, me faire grandir, encore et toujours. Pas d’amertume, pas de dégoût, mais la sensation d’être guidée, accompagnée, aimée sans limites.

Je laisse s’échapper ton image, j’accepte de laisser partir mon chagrin, mes envies, mes rêves trop fous et trop grands…Je n’en ai plus besoin, vois-tu, je t’abandonnes au bord du chemin, je quitte ton souvenir trop idéal et tes mots trop justes…Je te quitte, quand tu ne le sais même pas.

Si je te garde en mon coeur, c’est comme une petite ritournelle faite pour me rappeler que ma vie est juste là, parfaite ainsi. Que la vie ne m’a pas laissé seule et démunie. Elle m’a offert l’homme que j’allais tant aimer, en ignorant si longtemps que c’était lui, la seconde chance de bonheur que l’on me donnait. A trop croire que je m’étais trompée, j’ai failli passer à côté de ce cadeau formidable. Il n’est pas parfait, il est même très différent de moi, il m’a blessé souvent, obligée à me remettre en questions. Avec lui, j’ai passé beaucoup d’épreuves, et certains n’y auraient pas survécus. Il est tout ce qui m’agace, tout ce qui me chagrine, tout ce qui me tourmente, mais il a ce quelque chose, c’est à lui que mon coeur s’est donné avant que je le sache, lui qui sait être intelligent, amusant, plein de caractère…Il n’est pas comme je l’aurais voulu, pas comme je l’avais rêvé, pas comme Toi c’est vrai…Mais il est à mes côtés, quand tu es parti…Il est à mes côtés pour partager mes douleurs et mes angoisses, quand tu es absent…

Il est ma plus belle erreur, et mon cadeau le plus difficile…Tout à la fois, celui que j’attendais, et celui que je redoute.

Pour lui, et pour ce que je veux espérer, pour ce que j’attends de son coeur, je te laisse. Loin de moi, je te laisse. Loin de mon coeur trop tendre, je te laisse.

Dans mes rêves impossibles et mes autres vies, je te laisse. Devant mes yeux danse encore ton image un peu floue, et dans mon coeur, tu gardes une petite place à part…Je t’aime encore, et t’aimerais toujours peut-être…Mais c’est Lui qui occupe toute la place…

« Enfin je vais vous dire

Combien je soupire

Vous êtes si loin, si loin d’ici

J’aurais aimé vous plaire
Et je désespère
De venir un soir à vos genoux
Vous n’êtes qu’une image
Perdue dans les âges
Et moi dans l’amour de vous

Et je chante ma peine
Loin de celle que j’aime
L’âme pleine de mélancolie »

Laurent Voulzy-  « Jeanne »

Parfois, d’autres mots savent dire l’essentiel…

Parfois l’essentiel est ailleurs, entre les lignes, dans ce qui n’est pas encore écrit, jamais avoué…

Mon coeur le sait très bien.

Tome 2

Cela m’était toujours apparu comme inquiétant. Enivrant certes…Mais sombre, délicat, à manipuler avec précautions.

Comme une drogue dure dont je n’arrivais pas à me passer. Des mots cinglants, des phrases assassines, des regards qui foudroient et des larmes qui coulent. Des orages, des vents brusques, des changements de cap, horizon incertain, terre lointaine, entrecoupé d’arc en ciel, de soleil, de chaleur…

L’amour, jusqu’à présent, c’était ça…Ce combat éternel, inutile, dérisoire, contre toi, et contre nous…

Depuis peu je goûte la douceur simple d’aimer sans plus réfléchir, savourer, attraper l’instant, te regarder et savoir, te regarder et sourire, le regarder et me dire qu’il te ressemble, qu’il nous ressemble, dans ce que l’on a de meilleur à s’offrir.

Il y a ce nuage et moi qui flotte dessus…Il y a les trompettes du bonheur qui claironnent dans ma tête, et le poids de mon coeur qui s’allège. Sourde aux menaces, aveugle aux évidences…

C’est comme le début d’ un autre roman, une suite, un tome 2…A la fois, continuité des corps et des coeurs qui se savent, et nouvel espoir des âmes qui s’aperçoivent enfin.

Il y a eu des rancœurs, des peines, et des piques un peu trop bien placées…Des lambeaux de confiance à raccommoder…Des mots qui recouvrent soudain tout leur sens et des regards sans plus d’ambiguïté. Il faudra du temps pour guérir les plaies.

Nous le savons bien, que s’aimer, c’est être équilibriste, danser d’un pied sur l’autre, risquer la chute, se rattraper, l’un à l’autre pourquoi pas ? Pour mieux se rejoindre, pour mieux se retrouver, au milieu de ce vide, au milieu de ce « tout » si effrayant, se rejoindre à l’endroit exact où se complètent nos coeurs cabossés et meurtris d’enfants dépassés par le trop plein d’amour.

Apprivoiser la passion qui nous pousse, tempérer le feu sous la glace, apaiser les plus folles craintes…

En voiture, comme toujours depuis que l’on est ensemble..On en aura fait de la route, du chemin, l’un avec l’autre, l’un vers l’autre… Les yeux levés vers un ciel plein d’étoiles, une petite prière s’envole à toute vitesse, d’un petit coin de campagne, vers les anges qui veillent sur nous…Pas de demande, pas de souhait…Juste un merci , de m’avoir amenée à comprendre, de m’avoir donné, Toi, et ce petit bout de Nous…De m’avoir fait avancer, de m’avoir petit à petit, à travers tant d’épreuves, ouvert les yeux sur ce qui EST vraiment, l’essentiel, le bonheur à portée de main, la réponse à mes attentes.

J’ai cherché tant de réponses, en me sentant si seule. La tristesse a parfois eu raison de toute la force que je montre, et cette fois, tu es là, avec ta sincérité, tes mots maladroits, et ton désarroi visible…Comment te dire, comment te dire mieux qu’en l’écrivant, que c’est ça que j’attendais ? Que même si tu n’es pas sur de toi, même si tu ignores comment m’atteindre, que tu te crois incapable de me consoler, de me comprendre, tu peux, en étant vraiment là, à mes côtés, tout arranger…

 

Oui il y a dans ce bonheur neuf, un goût incroyable, inconnu jusqu’alors, délicieux…Je veux qu’il dure, qu’il me reste en bouche, pour toujours, à jamais, un peu comme cet amour, que l’on ressent l’un pour l’autre, trop fiers, trop sauvages pour se l’avouer, trop terre à terre pour y croire encore…Ce soir, je me laisse emporter…Comme dans les textes les plus mielleux, et les histoires rose bonbons de princesse, je me laisse envahir par ce sentiment puissant, que j’accepte, que je laisse grandir et trouver sa place…

Te regarder, te voir au delà de Toi, de ce que tu laisse paraître, et me dire que c’est Toi…Mon cadeau, ma deuxième chance…Ressentir l’évidence…Vibrer…Sourire…Aimer vivre à tes côtés,

T’Aimer….

Le temps qu’il faut

 

 

 

Il faut neuf mois pour devenir mère. 

Pour se préparer, pour apprendre, se faire à l’idée. 

Neuf mois, une éternité, un enchantement, une parenthèse.

Neuf mois d’intenses émotions, inconnues, effrayantes, magnifiques.

Neuf mois, c’est juste le temps qu’il faut.

 

Je n’ai pas eu ces neuf mois. J’en ai à peine eu trois…

Les trois dont on a besoin pour comprendre, pour se faire à l’idée, pour être heureux.

Un début, une coquille vide qui lentement se transforme, se forme, se remplit.

Une première approche, les premiers rêves, les premières envies…

 

Cela aurait du faire six mois…

Le temps des premières vagues, des premiers petits pieds bagarreurs, des premières galipettes.

Des conversations ébauchées, des mains délicatement posées pour te bercer, des musiques à te faire ressentir.

C’est le temps du partage, quand tout est plus réel, plus présent, mais pas encore douloureux, pas encore effrayant.

Six mois, c’est le temps des petits bonheurs, de la plénitude…

 

Il me manque ces neuf mois…Me manque ces six mois…Ne me reste que ces trois…

Je ressens ce vide, je ressens le manque de toi, le manque de nous, ensemble.

Je ne suis pas triste…Mais ce sixième mois, ce qui aurait du être le sixième mois, me crève le coeur par moments, me déchire l’âme et me laisse fragile, et sans défense. Tu n’es pas là, plus là, et rien , jamais, ne changera ça. Il n’y aura jamais de petites vagues, de petits coups, de bosses, et de petites mains qui serrent mon doigt. Il n’y aura jamais d’autres larmes sur mes joues que celles qui me crie ton absence. Il n’y a que le vide, infini, incommensurable, comme le deuil de toi, le deuil de nous.

Combien de temps faut-il pour accepter de ne plus devenir mère ?

 

Combien de mois, d’années, de vies, pour accepter l’injuste et brutale réalité ? Combien tomberont de larmes discrètes, aussitôt effacées, pour oublier ? Comment fait-on pour ne plus se sentir prête ?  Je t’ai laissé partir, mais quand laisserais-je partir mon chagrin ?  Et qui pour comprendre ma peine, ma si lourde, et en même temps, si secrète peine… Pas de pourquoi, non, juste le triste constat de Toi qui me manque…

 

Quel temps faut-il  pour accepter et laisser la douleur ?

 

Quelques notes pour toi, où que tu sois…Et pour l’Ange, qui je l’espère, t’accompagne et t’aime autant que moi.

 

 

 

Viens

Besoin de tes bras qui me serre,

de tes mains pour recueillir mes larmes,

de ton âme pour faire briller la mienne,

de tes pensées pour illuminer mes jours.

Tu manques à ma vie,

comme une douleur

qui plus jamais ne fuit.

Mes pensées tourbillonnent

malmenées au gré des vents et des bourrasques

qui n’arriveront sans doute jamais jusqu’à toi.

Je voudrais tant que tu me lises et te reconnaisse

dans ce coeur que je cherche et dont j’ai tant besoin.

Je souhaite que le bruit de mes envies te réveille,

survolant impérieusement les mers,

et vienne tambouriner à ta porte.

J’aimerais que mes rêves viennent croiser les tiens,

dans des nuits sans frontières.

Que nos mains s’entrelacent

et ne se quittent qu’au matin,

l’esprit apaisé,

délivré de son interminable quête.

Je voudrais tant te dire,

dans ces quelques minutes qui précèdent le sommeil.

Tant imaginer, de toi, de moi, de nous peut-être…

Je voudrais tant te dire…

Mais peut-être est-ce déjà fait…

Peut-être est-ce déjà trop tard…

Et nos routes, infinies,

se séparent déjà, se sépare encore…

Et je prie, oui, je prie,

avec violence, luttant contre mes tempêtes intérieures,

sans jamais sombrer, gardant le cap,

je prie pour un jour,

te revoir,

pour un jour,

savoir,

si mon amour,

si mon amitié,

si mes rêves,

ont su trouver leur chemin jusqu’à ton coeur.

Retrouves moi… Retrouves moi !

Quand tu le peux, où tu veux….

viens jusqu’à moi,

je t’attends.

guerre et paix

Est ce toi qui succombe sous le jet de mes balles ?

Est-ce toi qui meurt à chaque fois,

de douleur, toujours la même,

de honte, de n’avoir pas su,

de trahison,  apprise trop tard.

Est-ce toi qui meurt à petit feu,

à chaque nouvelle épine,

volontairement enfoncée, coupante, acérée ?

Est-ce toi seul qui meurt dans cet incessant ballet

où l’incertitude, le manque de confiance dansent avec l’espoir et la joie ?

Est-ce toi qui meurt de ce manque cruel, de la foi perdue ?

Est-ce tes questionnements perpétuels qui colorent la toile de fond de tes nuits

de sombres sanglots, et de pensées perdues au matin ?

Est-ce toi seul qui meurt ? Est-ce moi qui te tue ? Est-ce nous, est-ce nous ?

Est- ce l’amour que l’on tue, à coups de phrases assassines,

fichées en plein dans nos coeurs qui ne battent plus au même rythme ?

Est-ce le glas qui sonne dans chaque éclat de voix,

est-ce la fin qui rôde, sournoise, dans chaque petite incompréhension qui s’installe.

Je ne peux pas croire que je livre une bataille perdue d’avance.

Toi non plus.

J’aimerais rendre les armes, sans avoir perdue,

m’incliner, sans paraître faible,

parler, sans le feu qui couve,

aimer passionnément, sans tout réduire en cendres.

Je sais que tu veux, retrouver la paix tranquille des moments apaisés, heureux.

Je sais que tu ignores jusqu’à l’étendue des dégâts, quand même moi, ne parviens pas à en dresser la liste.

Je sais que tu veux que je parle, que je dise.

Tu sais que je ne peux qu’écrire,

lis moi, LIS MOI pour comprendre.

Derrière les mots, sans agressivité, sans fierté dressée comme un bouclier,

sans bataille rangée au moindre dérapage,

je suis MOI, bien plus sûrement que dans tous les mots prononcés,

plus justement que dans les regards qui avouent et révèlent, sans que tu comprennes.

Il n’y a pas de double sens, pas de honte, pas de façade. Il n’y a que moi, et mon appétit de vivre, et l’étincelle que je ne trouve pas chez toi. Moi et mes petites douleurs, que tu ne consoles pas. Moi et mes remises en questions perpétuelles, que tu ne contredis pas.  Moi et les trahisons au goût amer qui ne passent pas. Moi et peut être trop d’amour, trop de patience, et trop de ras le bol aussi…

Moi, jetée à corps perdu dans une guerre dont je ne veux pas. Moi qui aime, toujours. Moi qui t’aime encore….Moi qui t’aime…mais je ne sais pas si tout dépend de moi, en réalité, je ne le crois pas…Aide moi à déclarer la paix, trouve des solutions pour nous, pour signer l’armistice…Je suis prête. Ni vainqueur, ni vaincu, dans cette guerre qui n’a plus lieu d’être. Signons la trêve. Où tu veux, mais vite, avec des mots ET des actes, avec compréhension ET écoute, en douceur, comme le repos du guerrier. 

Trouve les mots pour me comprendre. Apprends moi les mots pour te connaître. Il est temps…Plus que temps. De partager au delà de tout, au delà de nous. Aime-moi, aime-moi avant la fin !!!

Viens tout contre moi,

te blottir entre mes bras déjà lourds de ce qu’il leur faut porter,

de chagrins, d’égo, de solitude, de rêves abandonnés.

Viens tout contre moi,

battre le rythme de mon vieux coeur fatigué par les ans,

d’avoir tapé si fort, si fort, en pensant à toi, en rêvant de toi, en te dessinant.

Viens tout contre moi, 

respirer l’odeur de mon cou ridé par le temps

là où chaque souci, chaque inquiétude, s’est imprimé dans ma chair.

Viens tout contre moi,

regarde moi dans les yeux, toujours  pétillants,

regarde moi dans les yeux, pour y voir mon Ame…

Elle est restée la même, 

avec des envies de liberté, de souffles passionnés, d’amour éternel.

Viens tout contre moi,

serre-moi, serre-moi jusqu’à l’Ame.

Fais vibrer ce corps abimé

du plaisir de ta peau, de caresses savantes,

de tes doigts dans mes cheveux de neige.

Fais résonner encore une fois 

cette jeunesse en sommeil,

qui ne demande qu’à jaillir.

Fais moi frémir,

de tes doigts sur ma nuque,

de ton souffle chaud contre mon épaule,

d’un baiser mutin.

Viens, viens tout contre moi,

tu ne verras plus mes rides,

je ne verrais plus

le gris de tes cheveux,

il n’y aura que Toi et Moi,

comme au premier jour,

maladroits, tendres, précis, conquérants, ivres,

et …amoureux, toujours.

Amoureux.

 

Parce que l’amour, mais aussi le désir n’ont pas d’âge, pas de couleur, pas de territoire autre que ce corps offert en partage…Parce que mes grands-parents, plus de 80 ans chacun, s’aime encore, avec la même fougue adolescente de leur début, mêlée à cette maturité, cette profonde connaissance l’un de l’autre…Parce que c’est beau, c’est plein d’espoir, et parce que, lorsque je les vois ainsi, aussi amoureux, aussi passionnés, je me dis que le Temps peut bien rider mes yeux, neiger sur mes cheveux, me maltraiter parfois, il n’atteindra jamais ni mon coeur, ni mon âme, tant qu’ils seront pleins d’Amour.

Asphyxie

Je plonge dans la nuit,

comme au plus profond des abysses

seule,

sans repères,

sans boussole.

L’air se fait rare,

mes rêves prennent corps,

Un peu trop peut-être…

Leur poids m’oppresse,

le noir,

le noir m’entoure.

J’ouvre grand les yeux

mais rien,

rien d’autre que Toi,

et ta douloureuse absence

qui m’envahit toute entière.

Je te cries que je t’aime,

mais aucune lueur n’accompagne ces mots.

Il n’y aurait que toi pour me dire…

Que toi, pour m’entourer de lumière,

me faire reprendre pied.

Mais … tu te tais.

Et ton silence me condamne

 

à la sombre réalité.

 

Le premier jour

C’est le moment je crois…Le signe que je repousse et rejette depuis longtemps…C’est là, dans la voiture, sur le chemin du retour, le coeur lourd, l’âme en peine et les rêves sans lendemain que je le reçois…C’est là, maintenant que tout est fini…Maintenant que tu es parti, entrainant tous nos petits projets un peu fous…C’est maintenant que j’entends cette chanson, ces paroles qui s’inscrivent en moi presque secrètement…Qui grandissent, trouvent un écho dans mes envies longtemps enfouies…

Peut être que ce signe vient de toi…Peut être que tu me lances un défi…Peut être que je suis capable de le relever finalement…Ca ne coute rien de commencer, rien d’essayer, pas rêver, non, ne plus se contenter des « peut être » et des « si » trop habituels…

Aujourd’hui, dans cette voiture qui me ramène chez moi, vers cet autre bébé qui marche, parle, bien vivant, tellement vivant, et pour qui je ressens tant de choses…Aujourd’hui, après la peine, la douleur, la perte, la confusion…Aujourd’hui, après les prières secrètes, les requêtes, les refus…Aujourd’hui, après avoir compris que l’on m’aimait vraiment…Aujourd’hui, j’ai décidé de ressentir l’espoir, de le vivre même. De le provoquer.

Aujourd’hui, je l’ai décidé instinctivement, c’est « le premier jour du reste de ma vie ». Et c’est à toi que je le dois.

Trois fois rien

C’est ainsi, de cette manière exacte, entre tristesse et joie, mélancolie et espoir qu’il m’arrive de penser à toi. Petite, toute petite plaie dans mon coeur et dans mon corps. Une petite chose qui n’a pas abouti. Des projets évanouis, aussi vite que le rire que je n’entendrais jamais. Mon coeur se berce seul des mélodies que je ne fredonnerais pas. Mes bras sont vides de toi, mon corps aussi. C’est comme un évènement complètement improbable, une douleur que l’on attendait pas là. J’ai peine à croire que c’est la mienne, je la rejette et l’efface comme je peux. A coup de rire, de calins, de bras qui me serre, de mots qui me hantent. J’ai peine à croire que c’est moi, et ma peine, et ma douleur, et ma vie, là, encore, qui prend une autre route, encore.

Tu es parti. Je me demande souvent : où ? vers qui ? es-tu seul ? Dans mon cœur de maman, la douleur de ne pas savoir et de ne pas pouvoir veiller sur toi. L’ignorance, c’est la première douleur. L’incompréhension. L’absence de ta présence. Le vide absolu, total. C’est comme la nuit en plein jour, comme un jour sans soleil. C’est le manque de cette douceur de vivre.

Tu t’es éteint comme ça, et moi, moi je n’ai rien vu. Rien senti d’autre que cette impression de légèreté. Tu t’es éteint comme ça, tout petit, tout petit, qui aurait pu loger dans le creux de ma main. En centimètres, trois fois rien. Mais tellement plus pour moi, sur mon échelle de valeur. Tu t’es éteins, et j’aimerais que ce soit dans un éclat de mon rire, ou dans un de mes rêves, la main posée sur le ventre. J’aimerais me dire que tu n’as rien senti. Tu n’as rien connu d’autre que moi, la chaude sécurité de mon ventre, et j’ai peur que tu aies froid désormais. Froid sans moi, et peur aussi…Et moi, je ne peux rien faire, à part demander à qui veut m’entendre, de prendre soin de toi, mon tout petit, si petit. Ne pas te laisser seul.

Je te le demande : ne veilles pas sur moi. C’est à moi de le faire normalement. A moi de prendre soin de toi, et peu importe où tu sois désormais. Ce jour là, ce jour si spécial, où l’on t’a enlevé à moi, je sais que c’était fini depuis quelques temps déjà, les docteurs l’ont dit. Mais les docteurs ne savent pas, eux, que tu étais encore là, quelque chose de toi, petite étincelle à luire encore faiblement. Et moi je l’ai senti. Et ce jour là, après tout ça, calée dans le fond de mon lit, ton papa à côté de moi, je t’ai soufflé de partir.  Parce que c’était le moment, pour toi de voler de tes propres ailes, pour moi d’accepter pour ne pas vivre dans le regret et la peine. Je t’ai soufflé de partir, dans le secret de mon cœur, allongée encore une fois dans ce lit d’hôpital.

L’oiseau s’est posé juste là, en contrebas. Il sautillait tranquillement au soleil, sur une barrière du parking.  Un oiseau tout seul. Je l’ai regardé longtemps, longtemps, lui demandant de te porter mon amour, aussi loin qu’il le pouvait. Lorsqu’il s’est envolé, vers ce nuage, ce gros nuage fait d’un bloc, où l’on pouvait voir, peut être, un visage de femme et un sourire de bébé, je me rappelle juste avoir ressenti ce double sentiment fait de tristesse et d’acceptation.

Je le sais, je le sens, tu es bien là où tu es. L’oiseau a porté ma requête. Pour toi, petit ange léger comme une plume. Pour toi, mon « trois fois rien » qui arrondissait déjà mon ventre, pour toi petite âme, envolée déjà, vivant désormais dans le vent.

Moi je reste avec ma petite peine, légère, comme une épine dans le coeur, et lourde parfois, comme un boulet qui m’entrainerais vers le fond. Mais c’est normal, n’est ce pas ? Car les mamans, quel que soit l’âge de leurs enfants, quel que soit leur ressemblances, leur défauts, les mamans sont là avec leur coeur trop plein d’amour, leurs inquiétudes un peu lourdes, leurs larmes souvent refoulées, leurs petits chagrins de femme que l’on tait si bien…Ne t’inquiète pas pour moi, pour nous, je ne veux pas te voir dans mes rêves, je veux que tu partes, explores, voles, nourris toi de ce monde, et lorsque l’on se rencontrera, tu me conteras toutes ces jolies choses. Voles petite âme, ne m’attends pas…Voles, maman veillera sur toi , où que tu sois…Si tu le peux,  parfois, écoute dans le souffle du vent, j’y ai laissé quelques mots tendres pour toi…

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